Après Venom et Morbius, Sony persiste et signe avec « Kraven le Chasseur », un nouveau film sur un méchant de Spider-Man… sans Spider-Man. Une recette qui commence sérieusement à sentir le réchauffé.
L’histoire ? Aussi simple qu’une partie de chasse : Kraven tue les méchants, a une liste (très original), puis doit sauver un membre de sa famille kidnappé par des vilains. En gros, imaginez « Crocodile Dundee 2 » mais en moins drôle et beaucoup plus sérieux. Ah, et ajoutez une longue – très longue – origin story sur l’obtention de ses super-pouvoirs, parce que pourquoi pas.
Aaron Taylor-Johnson fait ce qu’il peut dans le rôle-titre, mais il a la malchance d’arriver après la version ultra-charismatique du personnage dans le jeu vidéo Spider-Man 2. Autant dire que la comparaison fait mal. Il incarne plus « un type cool qui sait chasser » que le légendaire Kraven.
Le film a quelques moments d’action sympathiques et sanglants, mais tout est noyé sous des effets spéciaux dignes d’un dessin animé du dimanche matin. Le Rhino, notamment, ressemble à un personnage de cartoon qui se serait perdu dans le mauvais film. Et ne parlons pas du Foreigner, un personnage qui obtient mystérieusement des pouvoirs d’hypnose sortis de nulle part – parce que visiblement, être un assassin super entraîné, ce n’était pas assez « cool ».
L’impression qui domine ? Celle d’un script générique sur un chasseur qui traquait des braconniers, recyclé à la va-vite en film de super-héros. « Hey, on a ce scénario qui traîne, et si on collait le nom ‘Kraven’ dessus ? » Le résultat est exactement ce qu’on pouvait craindre : un film « BL » comme disent les jeunes – « Bof-Land ».
La seule vraie surprise vient du frère de Kraven, probablement le personnage le plus intéressant du film. Mais comme personne ne va aller voir ce film, je ne vous spoilerai pas son identité.
En fin de compte, « Kraven le Chasseur » rejoint la longue liste des films de 2024 qu’on oublie avant même d’avoir quitté la salle.
À ce stade, on se demande si Sony ne devrait pas simplement laisser Spider-Man et son univers tranquilles. Ou au moins, vous savez, inclure Spider-Man dans les films de ses propres méchants ? Juste une idée comme ça…
