Il fallait bien que ça arrive : après deux Suicide Squad chez DC, Marvel a décidé de former son propre groupe de super-héros borderline, recyclage oblige. Plus d’Avengers dans la boîte à outils ? Pas grave, on prend ceux qu’il reste au fond, on les met ensemble… et on espère que ça passe.
Thunderbolts, c’est ça : un casting de personnages secondaires (certains très bons, d’autres… présents), réunis pour une mission floue, dans un film qui hésite entre espionnage tendu et comédie à punchlines.
Une équipe dysfonctionnelle… comme on les aime ?
La dynamique du groupe repose sur le concept très original du « personne n’aime personne », mais bon, quand la survie est en jeu, on devient vite copain.
Au début, c’est un peu pénible : tout le monde se tire dans les pattes, ça râle dans tous les sens, et on dirait un repas de famille sans dessert. Mais petit à petit, une vraie synergie émerge – surtout quand les bons éléments entrent en scène.
Le duo gagnant : Florence Pugh & David Harbour
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Florence Pugh (Yelena) est clairement le pilier du film. Elle porte son rôle avec intensité et naturel, entre douleur intérieure et efficacité sur le terrain. Rien à redire : elle confirme.
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Et puis il y a David Harbour, alias Red Guardian, qui vole chaque scène comme s’il avait un abonnement. Pas besoin d’écrire des blagues pour lui : il est la blague – dans le bon sens du terme.
Le mec comprend toujours la mission, et ça se voit.
Ce qui cloche ? Eh bien, le classique MCU
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De l’humour mal calé qui casse la tension dramatique
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Une tonalité floue (Winter Soldier rencontre Thor Ragnarok, mais sans le plan)
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Un “grand méchant” qui semble tout droit sorti d’une autre franchise (Julia Louis-Dreyfus en mode “version corporate de Goldblum”)
Et puis, le syndrome du personnage sacrifié :
Ghost ? Invisible.
Taskmaster ? Toujours pas réhabilitée.
Bob ? Qui est Bob ?! (Sérieusement, vous avez un mec qui s’appelle Bob, vous l’annoncez comme si c’était une révélation… et c’est tout ?)
Une fin qui tombe un peu à plat
Le climax arrive vite, et repart aussi sec. On sent qu’il y avait de la matière, mais le film semble pressé d’en finir, comme s’il avait peur d’être pris trop au sérieux.
Verdict : pas un chef-d’œuvre, mais pas un désastre non plus
Thunderbolts, c’est le film du “presque” :
✔️ Presque une bonne team
✔️ Presque un bon ton
✔️ Presque un vrai impact émotionnel
Mais au final, ça reste divertissant. Et parfois, ça suffit.
🎯 Note : 3/5
Pas la claque de l’année, mais pas un accident industriel non plus.
Et rien que pour David Harbour, ça se tente.