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Critique : L’amour c’est surcoté – La comédie romantique qui assume tout (sauf ses mensonges)

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Hakim Jemili + Laura Felpin = duo gagnant ?
Spoiler : oui. Très oui.

Avec L’amour c’est surcoté, le réalisateur Mourad Winter (non, pas le frère de Pedro ou Ophélie) signe une comédie romantique made in France, qui ne se cache pas derrière son titre ironique : elle est à la fois drôle, tendre, touchante, et parfois un peu bancale – mais c’est justement ce qui la rend attachante.

Le pitch : un peu de love, beaucoup de mensonges

Anice (Hakim Jemili), trentenaire un peu paumé, tombe sur Madeleine (Laura Felpin), vestiaire en boîte de nuit. Coup de foudre ? Presque.
Leur relation démarre sur des bases fragiles, parce que bon, lui ment un peu beaucoup, et elle omet quelques détails. Bref, une romance moderne où tout le monde veut plaire, quitte à ne pas être totalement soi-même. Ajoutez à cela un deuil, des potes, des punchlines et une touche de malaise bien dosé, et vous avez un film qui brasse large sans se perdre.

Ce qu’on aime (vraiment)

  • Le duo Jemili/Felpin, ultra complémentaire : complicité naturelle, rythme comique, sensibilité juste.

  • Une vraie comédie romantique, dans la tradition des Love Actually, Notting Hill, 4 mariages… mais avec un twist franchouillard.

  • Des punchlines qui claquent, et qui pourraient devenir cultes si le film trouve son public.

  • Un second rôle de Benjamin Tranié hilarant, et des guests bien sentis (François Damiens, Clotilde Courau).

  • Une mise en scène joueuse, parfois naïve, mais toujours généreuse.

Ce qu’on questionne (gentiment)

  • Les regards caméra : pas assez présents pour en faire un gimmick, trop présents pour passer inaperçus.

  • La sous-intrigue sur la différence d’âge, pas très utile et peu crédible.

  • Les mensonges… qui ne trouvent jamais vraiment leur résolution. On passe vite à autre chose, comme si tout pouvait s’arranger avec un câlin et un regard triste. (Parfois, c’est vrai. Mais quand même.)

Au fond, un film sur le deuil et le mensonge

Et c’est là que L’amour c’est surcoté surprend.
Derrière ses airs de comédie douce-amère, il parle sérieusement du deuil, des non-dits, et de la façon dont on se construit malgré – ou à cause – de nos blessures.
Ça ne révolutionne pas le genre, mais ça touche, et c’est bien le principal.

Verdict : une romcom imparfaite, mais touchante

Un premier film sincère, maladroit parfois, mais porté par une vraie envie de cinéma.
Et ça fait plaisir à voir.
Vous aimez rire, pleurer un peu, et entendre des potes se vaner sans filtre ?
Foncez.

🎟️ Note : 3,5/5, pour l’alchimie, les vannes et l’émotion sincère.