Silence Plateau
Pourquoi le cinéma retient son souffle — et pourquoi c’est à nous de réécrire le scénario
Vous l’avez senti. Ce calme étrange. Les annonces de casting qui se raréfient, les téléphones qui sonnent moins, les plateaux qui semblent hiberner en pleine saison. Cette année, le cinéma français et international marque une pause. Une pause inhabituelle, presque brutale.
On pourrait invoquer l’économie, les grèves passées dont les ondes de choc se font encore sentir, ou les restructurations des plateformes de streaming. Mais ce silence est plus profond. Il est le miroir d’un monde lui-même en quête de repères.
Une époque d’incertitudes
Le cinéma n’a jamais été une bulle hermétique. Il est l’éponge de la société. Et aujourd’hui, cette éponge est gorgée d’incertitudes. Si les productions hésitent, c’est parce que l’air du temps est à la prudence.
Regardons autour de nous. Le contexte mondial est instable, l’avenir semble flou, et chacun ressent cette tension diffuse. Dans ces moments-là, il est humain de se replier, de se protéger, parfois de se méfier. C’est un réflexe naturel face à l’inconnu.
Mais ce réflexe a un coût : il nous isole. Et l’isolement, à la longue, pèse sur tout le monde — y compris sur la création.
Ne pas devenir le cliché de soi-même
En tant que figurants, comédiens, silhouettes, nous savons ce qu’est un « cliché ». On nous demande souvent d’incarner le passant pressé, le policier sévère ou le touriste égaré. C’est notre métier de servir l’image.
Mais le danger, c’est de laisser ces clichés contaminer notre propre vie.
Le plus grand piège actuel, c’est de se laisser enfermer dans une case. Combien d’entre nous finissent par croire ce que les autres — les médias, l’entourage, les réseaux sociaux — disent qu’ils sont ?
« Je n’ai pas fait d’études, donc je ne peux pas réussir. »
« Je viens de tel milieu, donc je suis limité. »
« À mon âge, c’est trop tard. »
C’est ce qu’on appelle la prophétie auto-réalisatrice. Si vous acceptez l’étiquette qu’on vous colle, vous finirez par lui ressembler. Ne faites pas ce cadeau à ceux qui vous sous-estiment.
Vous n’êtes pas votre CV, votre code postal ou votre passé. Vous êtes ce que vous décidez d’être, maintenant.
Revenir à l’essentiel
Alors, que faire pendant ce « silence plateau » ? Attendre que ça passe ?
Non.
C’est peut-être le moment de revenir à l’essentiel. De prendre soin de soi. D’écouter ce que l’on veut vraiment, au-delà du bruit ambiant. La réalité n’est pas une fatalité qui nous tombe dessus. Elle se construit, jour après jour, par nos choix et notre état d’esprit.
Chaque fois que nous cédons à la peur, nous nourrissons un monde anxieux. Chaque fois que nous choisissons la confiance — en nous, en la vie — nous ouvrons une porte.
Oser s’aimer soi-même, c’est le premier acte de résistance. Car celui qui s’accepte n’a plus besoin de se comparer, de jalouser, ni de craindre l’autre.
Action !
Le cinéma va repartir. Les caméras vont tourner à nouveau. Mais d’ici là, ne soyez pas des figurants passifs de votre propre vie.
Soyez les acteurs principaux de votre histoire.
Refusez de vous laisser définir par vos difficultés. Cultivez ce qui vous rend unique. Et souvenez-vous : dans un monde où tout semble nous séparer, choisir la bienveillance — envers soi-même et envers les autres — est un acte de courage.
C’est nous qui écrivons la suite.
Faisons-en une belle histoire.
— L’équipe Figurants.com




