Disney et les remakes live-action, c’est comme un vieux couple qui refuse d’admettre que la flamme s’est éteinte. À chaque fois, on espère qu’ils vont raviver la magie… et à chaque fois, on finit par se demander pourquoi on s’inflige ça. Et voici donc Blanche-Neige, version 2025, dirigée par Marc Webb (oui, le mec de The Amazing Spider-Man… on aurait dû se méfier).
Le pitch ?
Comme dans l’original, Blanche-Neige doit fuir la méchante reine et se réfugie chez sept compagnons de fortune. Mais surprise, ici, elle ne trouve pas juste sept nains : elle tombe aussi sur une bande de… bandits. Parce que pourquoi pas.
Les premières minutes du film laissent croire que, peut-être, ce ne sera pas si terrible. On nous donne un peu plus de contexte sur son enfance, sur la montée en puissance de la Reine (interprétée par Gal Gadot), et sur un univers qui, visuellement, tente vaguement d’imiter la féérie de Disney… mais bon, entre nous, la magie, c’était pas au budget.
Les acteurs… un casting de contes et de cauchemars
D’abord, Rachel Zegler en Blanche-Neige : vocalement, rien à redire, elle chante bien. Mais la pauvre devait incarner une héroïne si adorable que tout le monde (humains et animaux inclus) tomberait sous son charme. Ce qui, au vu du chaos promotionnel qu’a été ce film (merci Disney d’avoir appris TROP TARD qu’il ne fallait pas lui donner de micro en interview), relève presque de la science-fiction.
Gal Gadot en Reine… ah, Gal. Elle joue son rôle comme si elle venait d’ingérer une potion de surjeu et décidait d’en faire des caisses. Résultat ? On oscille entre un hommage involontaire à Uma Thurman dans Batman & Robin et une audition ratée pour Drag Race. Cela dit, sa chanson de méchante fonctionne, car les chansons Disney méchantes sont faites pour être théâtrales. Mais bon, si la seule scène réussie de ton film, c’est ta méchante qui chante, c’est mal parti.
Et puis, les Sept Nains… enfin, les créatures en CGI venues du fond de la vallée de l’Inquiétant. Sérieusement, Toy Story 1 fait mieux. À ce stade, ils auraient dû s’appeler les Sept Malaises.
Musique et ambiance : quand la nostalgie ne suffit plus
Côté musique, c’est la recette classique des remakes Disney : quelques chansons iconiques réutilisées pour réveiller en nous l’enfant qui croyait encore à la magie, et quelques nouveaux morceaux si génériques qu’ils pourraient être des jingles de publicité pour du dentifrice.
Dès la première chanson originale, on comprend que ça va être un long voyage. C’est plat, c’est fade, et ça ne sert qu’à nous rappeler combien les anciennes chansons étaient bien meilleures.
Les Bandits… mais pourquoi ?
Mais parlons du plus grand WTF de ce film : les bandits. À un moment, Blanche-Neige quitte les nains et rejoint une bande de hors-la-loi, ce qui nous plonge dans un film complètement différent. On a l’impression d’avoir sauté par accident dans un DLC (contenu téléchargeable, pour les non-gamers) qui n’a rien à voir avec le jeu principal.
Deux options ici :
- Théorie du chaos – À l’origine, les bandits devaient remplacer les nains (merci le buzz Internet qui a fait reculer Disney).
- Théorie du complot – Disney a volontairement montré cette version des bandits en promo pour créer une polémique, car “pas de mauvaise pub”… sauf que si, en fait.
Dans tous les cas, résultat final : un film qui donne l’impression que deux scénarios se battent en duel et que personne n’a réussi à les départager.
Et l’histoire d’amour ?
Si vous pensiez que l’histoire d’amour allait sauver le film… mauvaise nouvelle. Le prince est là, mais à peine développé, et la romance semble forcée, comme si le scénario lui-même hésitait : “On met un baiser ou pas ? Non mais attendez, c’est vraiment le grand amour ou juste un malentendu Tinder de l’époque médiévale ?”
Verdict final : “Miroir, mon beau miroir… pourquoi tant de souffrance ?”
Ce Blanche-Neige est le parfait exemple du remake Disney qui n’a aucune raison d’exister. Il rallonge inutilement une histoire simple, lui ajoute des éléments absurdes (coucou les bandits), et manque cruellement de magie.
Note : 2 pommes empoisonnées sur 5.
Un point pour la performance vocale de Rachel Zegler.
Un point pour la chanson de la Reine.
Et -3 pour le reste.
Bref, au lieu de perdre votre temps, autant revoir l’original et fredonner Un jour mon prince viendra sous la douche. Au moins, ça vous évitera 2h de frustration.
Et vous, c’est quoi le remake Disney qui vous a le plus brisé le cœur ? 💔