Ces films qui font partie du patrimoine audiovisuel…
« Gangs of New York », est une réalisation Italo-Americaine de Martin Scorsese sortie en 2002. Dès l’entame du film, la longue traversée des sous-sols pauvres de New York, suivie d’un affrontement épique et sanglant qui oppose deux gangs de la ville, sont des scènes devenues cultes. Preuve, s’il en était encore besoin, que Martin Scorsese (Raging Bull, Les Affranchis, Le Loup de Wall Street) est un immense réalisateur.
Après cette entame, tambour battant, assourdissante et éprouvante, s’ensuivent alors trois heures de film sans baisse de rythme qui se dévorent des yeux, dans cette ville en construction gangrénée par la misère, la violence, le racisme, la corruption et l’exploitation humaine.
Cette campagne des migrants Irlandais, dans la construction désordonnée des Etats-Unis qui a duré près de vingt ans, n’a pas fait l’unanimité au pays de Lincoln.
La prestation des différents acteurs est remarquable et convaincante dans cette reconstitution historique du quartier des Five-Points. Day- Lewis, Cameron Diaz, Liam Neeson, Brendan Gleeson, John C.Reilly, sans oublier celui qui porte le costume de héros, Leonardo Di Caprio dans le rôle de Amsterdam, même si ce rôle n’est pas le plus marquant.
Gangs of New york est, par ses scènes de violence, réservé à un public averti, et d’ailleurs interdit aux moins de 12 ans. Un film d’une grande virtuosité, du grand cinéma !
L’histoire : En 1846, le quartier de Five points, un faubourg pauvre de New York, est le théâtre d’une guerre des gangs entre émigrants Irlandais d’un coté, les Dead Rabbits, menés par le Père Vallon, et fatigués d’être tyrannisés par les Native Americans, qui sont eux dirigés par le sanguinaire Bill le boucher. Dans ce combat à la vie, à la mort, ce sont les natifs qui l’emportent. Ils mettent rapidement en déroute les Dead Rabbits en assassinant leur chef, et prennent par la même occasion le contrôle exclusif des rues de la « grosse pomme ». Afin de renforcer ses pouvoirs, Bill s’allie avec Boss Tweed, un politicien influent.
Seize ans plus tard, le gang des Native Americans règne toujours en maître dans New York. Devenu adulte, Amsterdam Vallon revient incognito et souhaite venger la mort de son père en éliminant Bill. Mais sa rencontre avec Jenny Everdeane, une énigmatique pickpocket dont l’indépendance et la beauté le fascinent et dont il tombe amoureux, va compliquer les choses… Johnny Sirocco l’introduit à Bill qui contrôle la ville.
A l’occasion de l’anniversaire des Native, Amsterdam envisage de tuer Bill mais est dénoncé par Johnny qui jalouse sa relation avec Jenny. Bill décide de le marquer à vie sur la joue comme Vallon l’avait privé de son œil pour qu’il vive dans la honte.
Mais Amsterdam toujours porté par un sentiment de vengeance revient à l’assaut et va profiter des émeutes pour triompher et achever un Bill à l’agonie, grièvement blessé par un tir de mortier.
Amsterdam et Jenny fuient un New York en cendre afin d’entrevoir une nouvelle vie à San Francisco. Bill est enterré aux cotés de Vallon, leurs deux tombes restent figées alors que la ville de New York se transforme.
De ce film, on retient surtout son caractère pédagogique. Gangs of New York dévoile au grand jour une multitude d’informations historiques inédites : Les règlements de compte entre les gangs à l’arme blanche, les 300 Dollars qui permettent aux riches d’éviter la boucherie de la guerre de Sécession, enfin les émeutes finales qui firent plus de morts à New York que l’attentat du 11 Septembre.
En conclusion, s’il est bien un argument à prendre en compte qui puisse donner envie de regarder ce film de Martin Scorsese, c’est sans contexte la prestation XXL de Daniel Day-Lewis qui brille par son charisme dans le rôle de Bill le Boucher. Littéralement possédé, imprégné de son personnage, il livre à cette occasion, l’une de ses plus belles compositions;