Cinéma : « Cigare Au Miel »
Ce film, premier long-métrage de la réalisatrice Française Kamir AÏnouz, mélange de récit autobiographique et tranche d’histoire moderne, dresse le portrait de Selma une jeune fille Parisienne d’origine Kabyle qui découvre sa liberté sexuelle.
L’héroïne du film est interprétée par Zoé Adjani, âgée de 21 ans qui n’est autre que la nièce d’Isabelle Adjani. On avait pu la découvrir dans « Cerise », un film réalisé par Jérôme Enrico sorti en 2015. Dans lequel elle incarne une adolescente de 14 ans mais qui en parait 20. Cette dernière, à la recherche d’elle-même, à la recherche de l’amour absolu voit sa vie chamboulée le jour où elle doit s’exiler chez son père en Ukraine, pays alors en pleine révolution.
Dans « Cigare Au Miel », la jeune comédienne est bluffante de naturel dans cette tragédie des années 1990 se déroulant à Paris.
L’histoire : Paris 1993, Selma 17 ans, grandit au sein d’une riche famille Berbère bourgeoise et laïque à Neuilly-Sur-Seine, alors que dans le même temps, l’islamisme radical fait rage en Algérie et que sa famille s’effondre. Elle étudie au sein d’une école de commerce de la capitale. Après avoir rencontré Julien, garçon aussi attachant que provocateur, son entourage familial l’empêche de s’émanciper, de découvrir le pouvoir de son propre désir, de s’ouvrir à l’éveil des sens…
Selma va devoir jongler entre cette quête d’émancipation et le fait de ne pas renier ses origines culturelles à travers les relations difficiles qu’elle entretient avec ses parents partagés entre modernisme et traditions.
« Il y a une vraie ressemblance dans la recherche de la féminité et de l’apprentissage du corps, mais aussi de l’identité, des origines et des liens familiaux parfois ciselés par une guerre ou un langage. » déclarait Zoé Adjani au Festival Des Arcs (Savoie).
Kamir Aïnouz de conclure. « La sensualité est l’arme numéro un de l’émancipation des filles, je me suis appuyée sur l’interprétation à (fleur de peau) de Zoé pour faire ressortir l’intériorité de son personnage.
