Un braquage scandinave qui peine à décoller
Ah, les Scandinaves et leur art de nous pondre des polars froids comme une nuit d’hiver à Copenhague. Avec « L’Ultime Braquage », on espérait un grand huit de suspense et de tension, un peu comme un Ocean’s Eleven à la sauce hareng fumé. Au lieu de ça, on se retrouve avec un braquage en plan-séquence dans un hangar pas très glamour, et des braqueurs aussi charismatiques qu’un ticket de parking.
Des personnages un peu trop lisses
Gustav Dyekjaer Giese campe Kasper, boxeur raté mais papa poule (coucou le cliché), qui rêve de paillettes sur le ring mais finit par replonger dans le banditisme comme on replonge dans une raclette après un régime raté. Reda Kateb en Slimani fait le boulot en mode « méchant de service » : charismatique mais pas vraiment effrayant. Il manque juste la moustache qui frise pour en faire un grand méchant de cartoon.
Mise en scène glaciale et répétitive
La mise en scène ? Plan-séquence à gogo, caméra à l’épaule et une colorimétrie digne d’un congélateur (mention spéciale au gris, omniprésent). Ça fait réaliste, oui. Mais ça fait surtout froid et un peu répétitif, comme si on avait laissé la machine à café tourner en boucle.
Un scénario qui ronronne plus qu’il ne rugit
Côté scénario, le film nous promet un casse monumental. Mais on se retrouve avec des braqueurs qui passent plus de temps à se regarder dans le blanc des yeux qu’à braquer quoi que ce soit. Les tensions montent, mais ça ronronne vite : pas vraiment de climax, pas vraiment de surprise. Même la scène d’ouverture dans le fourgon blindé, pourtant intense, peine à rattraper le reste.
Des personnages féminins en mode figuration
Les personnages féminins ? Invisibles ou presque. Amanda Collin, pourtant créditée à l’affiche, fait de la figuration : une porte qui claque aurait eu plus d’impact dramatique.
🎟️Note : 2,5/5
Un polar qui joue la carte du réalisme brut, mais qui oublie parfois qu’un film de braquage doit quand même nous faire vibrer un minimum. La tension est là, mais elle ressemble plus à un feu de camp sous la pluie qu’à une explosion de barils de TNT.