Adam McKay fait son grand retour avec Don’t look up : déni cosmique, un opus qui met en scène de façon satirique la folie de notre époque et qui dépeint de manière brillante les dérives de notre monde tout en légèreté.
Véritable roi de la comédie Américaine, Adam McKay est particulièrement connu pour ses sommets du genre dans les années 2000 comme par exemple La légende de Ron Burgundy, Ricky Bobby roi du circuit, Frangins malgré eux et bien d’autres dont vous avez au moins entendu parler si vous ne les avez pas déjà visionnés. Le réalisateur a su se réinventer avec un geste pas forcément programmé mais qui prend aujourd’hui tout son sens.
En 2015 il entame une trilogie sur la crise des subprimes avec The Big short : la casse du siècle, puis il poursuit avec Vice avant de sortir Don’t look up. Une trilogie qui tend à explorer par la farce l’irrésistible déclin de la puissance américaine et les dommages collatéraux que cela implique.
Pour ce dernier volet de la trilogie, le réalisateur à opté pour un scénario catastrophe. Il met en scène deux scientifiques américains qui se mettent en tête d’alerter leur présidente ainsi que le monde entier quant à l’arrivée d’une comète qui risque de s’abattre sur la terre.
Personne ne les prend au sérieux, c’est là que leur combat commence réellement. Un combat visant à se faire entendre et à convaincre tout le monde sur ce qui les attend. Malheureusement ils ne possèdent pas les codes de notre époque ce qui poussent les médias avides de sensationnalisme a leur rire au nez.
Un véritable scénario catastrophe qui allie la puissance des fake news a une présidente américaine plus occupée par des considérations politiques que par une possible fin du monde.
Quant au casting, Adam McKay a encore une fois vu les choses en grand en réunissant le gratin du cinéma. On y retrouve Leonardo DiCaprio, Jennifer Lawrence, Meryl Streep, Cate Blanchett ou encore Timothée Chalamet.
Une véritable satire sociale pour raconter la folie de notre époque avec un sens aigu de l’observation dopé par un génie burlesque. Au point qu’on y retrouve étrangement le quotidien auquel nous sommes confronté depuis deux ans avec la covid-19 et la fracturation accélérée de nos sociétés.
La réalité ne serait-elle pas en train de flirter avec la fiction ?