Jacques Tatischeff dit Tati est un réalisateur, acteur et scénariste Français, né le 9 octobre 1907 au Pecq (Yvelines), près du square qui porte aujourd’hui son nom. Il décédera le 4 Novembre 1982 à Paris.

Jacques Tati exerce à ses débuts, le métier d’encadreur comme son père avant lui. Rien à ce moment- là ne le prédestine à cette carrière, mais encouragé par ses coéquipiers du Racing Club de Rugby qui décèlent en lui un talent de comique, il se lance dans des spectacles humoristiques de mime sur le sport. Il est adulé par le « Tout Paris » dès 1934.

Au Printemps 1949, il obtient la consécration avec le succès phénoménal de « Jour De Fête » qui réalise plus de 7 millions d’entrées, ce qui fait instantanément de lui, une star.

François, le charismatique facteur, personnage principal de cette comédie, tombe à point nommé pour booster le moral des Français en berne suite aux années de guerre et aux différents sacrifices toujours d’actualité.

Le réalisateur aurait pu se contenter de capitaliser sur ce rôle de facteur, mais fuyant la facilité, le côté caricatural du Franchouillard avec sa moustache épaisse et son vélo qui rend hommage à l’incontournable Tour de France.
« Je préfère l’abandonner pour adopter un personnage plus général, plus humain si je puis dire. Ce personnage-là, je le conserverai vraisemblablement dans chacun de mes films. Il faut, et cela reste l’essentiel, que sa nature le mette en situation comique chaque fois qu’il agit. » avait-il confié dans une interview accordée au Figaro, en 1949, suite à la sortie de Jour de Fête.

Pour en revenir à Monsieur Hulot, la légende voudrait qu’il soit le produit d’un camarade du régiment de dragons de Tati, un certain Lalouette, « un garçon coiffeur qui avait peur des chevaux ».
« Hulot » provient lui, de l’architecte de l’immeuble de la Rue de Penthièvre (Paris VIIIe) où habitait Tati. La concierge, à qui les locataires se plaignaient régulièrement de la vétusté du lieu, avait pour habitude de leur répondre : « Voyez ça avec M. Hulot ».

Le scénario : Année 1950, Tati et Henri Marquet, son inséparable condisciple au music- hall, travaillent à la réalisation du scénario, bientôt rejoints par Jacques Lagrange un artiste peintre que Tati a rencontré par le biais d’une amie commune. Une osmose naît aussitôt entre les deux hommes qui partagent une passion commune pour les séjours estivaux effectués en famille durant leur jeunesse. Petit à petit, germe l’idée d’un décor balnéaire.

« Nous avons démarré avec un personnage qui s’appellerait Hulot et qui allait prendre ses vacances », déclarait Jacques Lagrange lors d’un entretien paru en 1989.Le cadre idyllique est trouvé après l’été 1950, il s’agit de Saint-Marc-sur-Mer, une station balnéaire de la commune de Saint Nazaire, en Loire Atlantique. Le décor est planté pour les pérégrinations de Mr Hulot, ce quadragénaire, célibataire et maladroit, qui collectionne les bourdes face aux gens qu’il côtoie dans son hôtel ou à la plage, qui donnent lieu à des situations complexes et cocasses.

Des scènes sont tournées dans des endroits restés naturels, la rue principale de Saint-Marc, la plage, la corniche ainsi que l’incontournable hôtel central. En parallèle, de faux décors de complément sont installés, une entrée annexe pour l’hôtel, un kiosque, une villa et un petit phare à l’extrémité de la jetée. La qualité des décors donne une illusion totale.

Le tournage commence à l’été 1951, pour se terminer plus d’une année plus tard et témoigne de l’extrême méticulosité du réalisateur. Les mésaventures de monsieur Hulot seront suivies par plus de cinq millions de Français et ne laisseront pas insensibles les spectateurs Anglo-Saxons.   

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