Netflix frappe fort en 2024 avec « Jeu intérieur » (titre original : « It’s What’s Inside »), un thriller fantastique qui revisite brillamment le concept du body switch.
Réalisé par Greg Jardin pour son premier long-métrage, ce film a fait sensation au festival de Sundance avant d’être rapidement acquis par le géant du streaming.
L’histoire suit un groupe de jeunes adultes réunis pour un mariage, dont la fête prend une tournure inattendue avec l’arrivée d’un ancien ami et d’une mystérieuse mallette. À l’intérieur : une machine permettant d’échanger les esprits. Ce qui commence comme un jeu innocent se transforme rapidement en une expérience terrifiante et révélatrice.
Jardin réinvente le body switch, traditionnellement utilisé dans des comédies légères, en le plongeant dans les genres du fantastique et de l’horreur. Le résultat est un mélange captivant d’humour, de suspense et d’effroi qui maintient le spectateur en haleine du début à la fin.
Pour son premier film, Greg Jardin fait preuve d’une maîtrise impressionnante. Sa mise en scène inventive utilise une variété de techniques visuelles pour aider le spectateur à suivre les multiples échanges d’esprit :
- Utilisation de polaroids pour identifier les personnages dans les premiers échanges
- Jeu sur les couleurs et l’éclairage pour différencier les « corps » et les « âmes »
- Split-screens ingénieux servant la narration
- Effets pratiques rappelant le meilleur du cinéma des années 80
Ces choix stylistiques ne sont jamais gratuits, servant toujours à faire avancer l’intrigue ou à approfondir la compréhension des personnages.
« Jeu intérieur » puise son inspiration dans plusieurs classiques du cinéma :
- L’ambiance paranoïaque rappelle « The Thing » de John Carpenter
- La photographie colorée évoque les gialli de Dario Argento
- L’utilisation du split-screen fait écho au travail de Brian De Palma
- Le rythme et l’humour s’apparentent au style d’Edgar Wright
Malgré ces références, le film reste profondément original, mélangeant ces influences en un tout cohérent et novateur.
Le casting, composé de jeunes acteurs talentueux, relève le défi de jouer des personnages multiples au fur et à mesure des échanges d’esprit. Leur performance rappelle celle de James McAvoy dans « Split », avec une grande versatilité et des nuances subtiles qui permettent au spectateur de suivre qui est qui à chaque instant.
La musique et le design sonore du film contribuent grandement à son atmosphère unique. Les choix musicaux, rappelant parfois « Orange Mécanique », soulignent l’aspect ludique et inquiétant de l’histoire.
Un film pour la génération TikTok
Tout en rendant hommage au cinéma classique, « Jeu intérieur » s’adresse clairement à un public jeune et connecté. Son rythme effréné, son esthétique pop et ses rebondissements constants en font le film parfait pour la génération TikTok, sans pour autant sacrifier la profondeur de son propos.
« Jeu intérieur » s’impose comme l’un des films les plus originaux et excitants de 2024. Greg Jardin livre un premier long-métrage impressionnant qui promet une carrière à suivre de près. Avec son mélange parfaitement dosé d’humour, d’horreur et de réflexion sur l’identité, ce film devrait satisfaire aussi bien les amateurs de cinéma de genre que les spectateurs en quête d’une expérience visuelle unique.
Disponible sur Netflix, « Jeu intérieur » est le film parfait pour une soirée Halloween ou pour quiconque cherche à être surpris par le cinéma contemporain. Une pépite à ne pas manquer qui confirme la montée en puissance de Netflix dans la production de contenus originaux de qualité.
@JEANO
