Attention, cet article peut contenir des spoilers.
« The Penguin », ou l’art de transformer huit épisodes de magouilles mafieuses en pure pépite télé ! Cette série spin-off de « The Batman » fait ce que peu auraient cru possible : nous faire regarder avec fascination un homme qui ressemble à un croisement entre un pingouin et votre oncle grincheux du dimanche.
Parlons un peu plus de cette transformation physique hallucinante. Colin Farrell, grâce au talent fou de Michael Marino et son équipe de maquillage, devient totalement méconnaissable. C’est tellement bluffant qu’on pourrait le croiser dans la rue sans le reconnaître – ce qui est probablement l’idéal quand on joue un criminel notoire ! Le plus drôle, c’est que sous tout ce maquillage se cache l’un des plus beaux gosses d’Hollywood. Comme quoi, la beauté intérieure… n’est pas non plus le fort d’Oz !
La série nous fait le coup classique du « Je te fais croire que c’est un gentil mais surprise : c’est un méchant ! » Sauf qu’ici, c’est exécuté avec la finesse d’un chef d’orchestre. On nous montre Oz dans des moments touchants : il s’occupe de sa mère (adorable !), il prend un jeune sous son aile (quel mentor !), il a même une histoire d’amour (romantique !)… Puis BAM ! On découvre qu’il a laissé ses frères se noyer (pas cool, frérot), qu’il va probablement tuer son protégé (adieu le mentorat), et qu’il a un petit kink bizarre avec sa copine qu’il fait habiller comme sa mère (no comment).
L’autre star de la série, c’est Cristin Milioti en Sofia Falcone. Elle débarque comme une tornade et vole la vedette à notre pingouin préféré – ce qui n’est pas rien quand on partage l’écran avec un type qui a passé quatre heures par jour dans la chaise de maquillage ! Son histoire d’asile psychiatrique est tellement intense qu’elle pourrait avoir sa propre série spin-off du spin-off. On l’appellerait « La Falcone » – HBO, si vous nous lisez…
Le plus savoureux dans tout ça ? Batman est aux abonnés absents. Alors que tous les méchants de Gotham jouent à une version mortelle de « chaises musicales », notre chauve-souris préférée est probablement occupée à faire sa maintenance annuelle de Batmobile. Ou peut-être qu’il regarde tout ça sur sa Bat-télé en mangeant des Bat-chips ?
Lauren LeFranc et son équipe ont réussi l’impossible : créer une série dans l’univers de Batman où l’absence de Batman est en fait un plus. C’est comme faire un gâteau sans sucre qui serait meilleur que l’original – un exploit !
Entre les magouilles mafieuses, les trahisons en cascade, et les transformations dignes des meilleurs épisodes de « Incroyable Mais Vrai », « The Penguin » nous prouve que parfois, les meilleurs héros sont en fait… des méchants. Ou du moins, des méchants tellement bien écrits qu’on ne peut s’empêcher de les regarder avec un mélange d’horreur et d’admiration, un peu comme quand votre chat vous ramène un « cadeau » mort.
La série pose aussi une question existentielle fondamentale : est-ce qu’un pingouin peut vraiment diriger le crime organisé à Gotham ? La réponse est oui, et avec style s’il vous plaît ! Même si ce style implique des costumes trois pièces et une démarche de canard…