« The Wrong Missy », trash et fun
Pas besoin d’aimer le spécialiste des Razzie Awards, Adam Sandler (le producteur) pour apprécier son « Missy » ; on pourrait s’effaroucher en voyant son nom au générique.
Bon, au moins « Missy » ne ment pas sur la marchandise, c’est une comédie lourdingue et graveleuse, qui s’assume et qui ne va pas marquer l’histoire du cinéma, tout du moins il semblerait.
Dès les premières minutes, on ne peut s’empêcher de remarquer l’actrice (Lauren Lapkus) et son jeu complètement décomplexé, et il faut le dire hilarant. On finit par se surprendre à apprécier les longues 90 minutes de la durée de ce film, malgré un scénario plutôt prévisible.
Lauren Lapkus, entre Amy Schumer et Zach Galifianakis, un mélange de féminité percutant et déroutant qui occulte complètement tous les autres personnages du film. On imagine bien qu’elle va devenir ultra-bankable dans un avenir proche avec sa performance sur-vitaminée de « Missy ».
C’est une évidence et le film vaut le coup d’être vu, ne serait-ce que pour apprécier ses premiers pas d’actrice.
L’histoire : Rien ne va pour Tim Morris, empêtré dans son boulot. Il a encore son ex-compagne en fond d’écran sur son ordinateur, quand il rencontre la femme de ses rêves. Une ancienne Miss, croisée dans un aéroport. Leur relation s’embrase à distance par SMS enflammés, après une occasion ratée de prendre du bon temps dans le placard à balais d’un aéroport… Fougueux, Tim Morris l’invite à le rejoindre pour un séjour d’entreprise sur une île paradisiaque… Malheureusement, c’est une ancienne rencontre via une appli spécialisée qui débarque dans l’avion… Et il comprend alors qu’il avait échangé avec la « mauvaise Missy ». D’où le titre.
Clairement, on ne va pas se mentir, le film vire parfois à la comédie bien graveleuse, mais n’est-ce pas justement ce dont nous avons besoin en ce moment ? Au diable les inhibitions, oui, c’est une comédie grasse et on se surprend facilement à y trouver du plaisir, à s’y fourvoyer, à s’y décomplexer !
On pourra regretter parfois que ce genre de comique, fort bien maitrisé à l’époque de l’indémodable De Funès (rediffusé à volonté pendant le confinement), soit désormais l’apanage des américains.
@J.Olivier